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Résultats des élections municipales dans l’à‰tat Espagnol

vendredi 6 juillet 2007, par RED

Les résultats des élections municipales
dans l’État Espagnol accentuent
le pouvoir de ceux qui dirigent la
société. Elles n’ont pas permis d’introduire
des thèmes sociaux dans les débats politiques.

Désillusions face à la gauche institutionnelle

Un des chiffres important est l’abstention,
plus de 36% contre 32,4% en 2003. Et
plus encore dans les communautés autonomes,
historiquement de gauche ; 39,4%
en Andalousie et 46,2% en Catalogne,
avec 50,6% à Barcelone. Cela s’explique
notamment par une forte déception de
l’éléctorat de gauche qui ne voit pas dans
le discours du PSOE (Parti socialiste) et de
IU (Gauche Unie, coalition où se trouve le
PC) de réponse aux problèmes immédiats
comme la précarité, le logement, les délocalisations
(hier la SEAT en Catalogne,
aujourd’hui DELPHI en Andalousie).
PSOE n’a pas répondu aux attaques du
PP (Parti Populaire, droite) il n’a pas su
ou n’a pas voulu mobiliser ces dernières
années, alors que le PP, lui, a manifesté à
plusieurs reprises (contre le statut d’autonomie
de la Catalogne, contre le processus
de paix en Euskadi _ Pays Basque, contre
le droit des homosexuels au mariage...)
mobilisant ainsi son électorat sur des thèmes
ultra réactionnaires.

Chute de la gauche unie…

Izquierda Unida (IU) voit son score diminuer
(5,6% en 2007 contre 6,07% en 2003)
soit plus de 200 élus perdus, comme à
Córdoba (Andalousie) un de ses bastions
historiques.

L’électorat de gauche montre son mécontentement
face à la politique de IU qui
est de plus en plus celle du PSOE : vote
en faveur des budgets de l’État, en faveur
de la LOU, de l’envoi des troupes au
Liban... La droite perd tout de même des
villes importantes comme Pamplona ainsi
que des communautés autonomes comme
Navarre. Mais à Madrid, le PP arrive largement
en tête (54,5%, 31,7% au PSOE), une
victoire historique (en
grande partie grâce à
son discours nationaliste
espagnol)

Hausse du score des indépendantistes basques

La gauche indépendantiste
basque était
représentée par les
listes ANV, dont 133 listes sur 268 ont été
interdites par la « loi des partis » (loi qui
interdit Batasuna, organisation majoritaire
de la gauche indépendentiste basque).
Elle obtient énormément d’élus et de mairies,
plus de 400 élus en Euskadi (7,39%)
et Navarre. La gauche abertzale (gauche
radicale nationaliste basque, ndlr.) est
présente et a une forte base sociale. La
fin de la trêve décrétée par l’ETA cette
semaine entraîne une répression féroce
contre cette gauche indépendantiste à
l’image de l’arrestation du porte-parole de
Batasuna, Otegi.

Un enjeu de taille pour les révolutionnaires

Ces élections démontrent plus que
jamais que l’enjeu des révolutionnaires, et
donc de notre organisation, est de réussir
à contrer la droite dans la rue ainsi que de
s’opposer au gouvernement dit de gauche
quand celui-ci s’attaque aux droits des
travailleurs : nouvelles reformes libérales,
offensive contre les droits élémentaires
des basques (droit d’organisation...) ou
retrait des troupes d’Irak pour en envoyer
au Liban et en Afghanistan... Il existe un
espace à la gauche de la gauche. A nous
de savoir l’occuper. Pour cela, il nous faut
saisir toutes les opportunités de pouvoir
convaincre un maximum de jeunes et de
travailleurs.

Rubén, [Espacio Revolucionario
Andaluz- Espacio Alternativo]

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