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Colombie

Sarko-Uribe : ennemis des peuples !

vendredi 6 juillet 2007, par RED

L’actualité internationale est
marquée par le rapprochement
d’intérêts entre Sarkozy et son
homologue colombien A. Uribe. Quoi de
plus populaire en France que de s’agiter pour
la libération d’Ingrid Betancourt, otage des
FARC (Forces Armées Révolutionnaires de
Colombie) ?

Sarkozy s’est félicité du geste d’Uribe qui
a libéré plusieurs prisonniers des FARC,
dont un dirigeant, le comandante Rodrigo
Granda. Ces prisonniers ont été libérés à
la condition qu’ils abandonnent la lutte
armée. En échange, Uribe – et Sarkozy
– demandent la libération des 56 prisonniers
politiques des FARC dont Betancourt
fait partie.

Ce soutien arrive à point pour Uribe au
moment où l’aide américaine se réduit
à peau de chagrin après la victoire des
démocrates. Surtout qu’il est de plus en
plus embarrassé par la crise intérieure
de son pays. Les liens entre la classe
politique et les milices paramilitaires néofascistes
et narco-traficantes sont en train
d’éclater au grand jour. La crise a déjà
amené le ministre des affaires étrangères à
démissionner et une douzaine de députés
pro-Uribe est derrière les barreaux. C’est
à travers cette crise qu’il faut percevoir
la tactique de libération de certains guerilleros.
Uribe tente dans le même temps
d’étouffer les scandales qui mettent en
danger son pouvoir autoritaire.
Mais cette stratégie va droit dans le mur.
Plusieurs centaines de prisonniers refusent
d’être libérés car ils ne veulent pas
abandonner la lutte armée. Certains « libérés
 » se font passer pour des repentis des
FARC alors que se sont des prisonniers
de droit commun. Les FARC ne feront des
concessions que lorsqu’ils auront obtenus
la démilitarisation de certaines zones. Ils
veulent être reconnus comme belligérants.
Pour l’instant ils ne sont que des « terroristes
 » appartenant à l’axe du mal de Bush.

Les forces marxistes colombiennes qui
mènent la lutte armée (FARC mais aussi
l’ELN – l’armée de libération nationale)
jouent un rôle stratégique dans la région.
Elles représentent la seule résistance face
à la dictature d’Uribe. Au niveau des caraïbes,
elles font « tampon » entre les milices
paramilitaires à la solde des gouvernements
colombiens et des États-Unis et le
« processus révolutionnaire » en cours au
Venezuela. Le nombre d’incursions de bandes
armées fascistes contre des paysans
est ainsi limité au Venezuela, permettant
le début de la mise en place de la réforme
agraire dans le pays voisin.

Nous ne pouvons accepter le soutien
apporté par Sarkozy au président Uribe.
Nous devons être solidaires des mouvements
de résistance en Colombie. Ils
représentent le seul espoir d’émancipation
pour le peuple.

Sylvain, [Toulouse]

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