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Débat sur les candidatures antilibérales

vendredi 22 décembre 2006, par JCR-RED

Candidatures unitaires antilibérales  : l’impasse

Voilà plusieurs mois que la discussion se poursuit dans les collectifs pour une candidature unitaire antilibérale. Mais des désaccords sont apparus, sur des questions décisives. La direction du PCF a réussi à imposer une orientation ambiguë sur les rapports des Collectifs avec le Parti socialiste. Lorsque la LCR a proposé de clarifier cette question, en proposant qu’il ne puisse pas y avoir de coalition gouvernementale ou parlementaire avec le PS, cela a été refusé.

De nombreux militants qui interviennent dans les collectifs sont d’accord avec ces propositions. En empêchant que ces amendements soient soumis au vote, les dirigeants des collectifs font une double erreur. La première est que restreindre la démocratie est particulièrement problématique lorsque l’on prétend renouveler la politique. La deuxième est que cela laisse la possibilité au Parti communiste d’imposer une fois de plus sa vision  : utiliser les collectifs pour redorer son blason puis retourner à des accords avec le Parti socialiste, qui seuls lui permettent de conserver ses places dans les institutions (mairies, députés, etc.). S’il y arrive, il va en plus entraîner et démoraliser des milliers de militants qui croient à une alternative conséquente.

La LCR a décidé, et les JCR la soutiennent, de lancer la candidature d’Olivier Besancenot pour la présidentielle pour ne pas laisser le débat s’installer tranquillement entre Sarkozy et Royal. En effet, en n’étant pas clairs sur les rapports avec le PS, en polémiquant sur le choix du candidat, les Collectifs sont paralysés et ne peuvent pas mener la bataille. La LCR retirera son candidat si un accord clair sur les rapports avec le PS était trouvé dans les Collectifs. Mais, malheureusement, plus le temps passe et plus le PCF a la possibilité de faire passer son orientation. Et ce n’est pas un appel comme « l’appel des jeunes pour des candidatures unitaires » qui aidera à résoudre ce problème, puisqu’il ne dit pas un mot sur le débat sur les rapports avec le PS, alors que c’est la question décisive.

Laure, [Nanterre] et Antoine, [Jussieu]

Réunion nationale des collectifs antilibéraux  : un nouveau pas en avant  !

La réunion nationale des collectifs pour des candidatures unitaires de la gauche antilibérale, qui a eu lieu les 14 et 15 octobre à Nanterre, a été un succès. Il y eut 700 présents, dont 500 délégués représentant 250 collectifs (sur 650 au total, soit 200 de plus que lors de la réunion du 10 septembre  !).

Une réunion studieuse Les enjeux de cette réunion portaient sur le programme et sur le processus de désignation de la candidature. Le samedi après-midi, tous les délégués se sont répartis dans différents ateliers pour examiner les amendements au programme des collectifs locaux. Tout le week-end a été marqué par un sérieux et une qualité d’écoute impressionnants. La recherche du consensus a été permanente. Ainsi, de nombreux crochets dans le programme (passages ne faisant pas consensus) ont sauté. Si toutefois plusieurs désaccords subsistent, ce programme est désormais une base conséquente indéniable. En plus de nombreuses interventions dans ce sens, il faut noter celle remarquée de José Bové affirmant qu’il était inadmissible que certaines composantes du rassemblement continuent de participer à des réunions avec le PS et que l’émergence d’une alternative antilibérale était incompatible avec le social-libéralisme.

Lancer la campagne, élargir les collectifs Sur le mode de désignation du candidat, le même José Bové a fait la proposition d’une sorte de votation citoyenne pour choisir parmi les candidats à la candidature en demandant son avis à la population, ce qui permet de l’impliquer plus largement. D’autres proposaient un principe de double consensus entre collectifs et organisations. Globalement, les collectifs avaient deux soucis  : se lancer enfin dans la campagne et éviter les divergences internes en cas de primaires. Toutefois, rien n’a été tranché sur la question. La réunion nationale du 10 décembre portera donc sur la désignation du candidat. D’ici là, la volonté de tous est de continuer à élargir les collectifs. Les initiatives locales et les meetings avec les porte-parole prévus dans plusieurs grandes villes sont un outil en ce sens.

Cédric, [Censier]

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