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Avec Sarkozy, le pire impérialisme nous colle aux basques

jeudi 19 juillet 2007, par RED

On le sait depuis
longtemps : Nicolas
Sarkozy marche sur
les plates bandes de
l’extrême droite. Et de
ce point de vue, sa ligne politique internationale
n’est pas particulièrement bien répercutée
chez nos amis les médias.

Sa fameuse rupture n’aura, comme réel
fondement, que la politique mise en place
par Georges Bush. Le pire modèle impérialiste
mondial va venir se coller à nos
basques. Après la réduction des libertés
au nom de la sécurité, l’accroissement
de la répression policière, l’exaltation du
patriotisme, du communautarisme, la discrimination
positive et l’ultra-libéralisme
économique, il n’est pas question d’oublier
ce cher et grand impérialisme. Déjà, le
buveur de Corona était connu comme le
grand ami des dictateurs africains, l’actuel
président reprend le flambeau. Ca n’est
pas une surprise.

« Il nous faut les débarrasser des
réseaux d’un autre temps, des émissaires
officieux qui n’ont d’autres
mandats que celui qu’ils s’inventent.
Le fonctionnement normal des institutions
politiques et diplomatiques
doit prévaloir sur les circuits officieux
qui ont fait tant de mal par le passé.
Il faut définitivement tourner la page
des complaisances, des secrets et des
ambiguïtés, notamment avec nos partenaires
africains et arabes. » C’est ce
que Nicolas Sarkozy expliquait, convaincu,
c’est sûr, avant son élection.

Comment imaginer qu’un président
de droite veuille rétablir des relations
saines à l’égard des pays d’Afrique.
Rappelons que dans notre Hexagone
existe une loi, votée par le groupe parlementaire
UMP et UDF, du 23 février
2005, qui magnifie notre passé colonialiste,
qui aurait eu des vertus positives.
Les gouvernements successifs de
droite n’ont eu de cesse que de valoriser ce
néoimpérialisme. Mais ce n’est pas le Parti
Socialiste qui empêcherait cela. Les affaires
africaines sont celles, exclusivement,
du président de la République, voire du
ministère des affaires étrangères, et de sa
cellule africaine. Le parlement, s’il pouvait
y faire quelque chose, n’a de toute façon
pas accès à ces contrats obscurs qui lient
notre gouvernement aux dictateurs africains.
Les intérêts de la France sont stratégiques,
économiques et militaires. Du
pillage, à la participation aux massacres
et même aux génocides, quand ils n’encouragent
pas aux massacres ethniques,
comme celui du Rwanda où la France a été
clairement complice, le palmarès français
est prestigieux.

« Vincent Bolloré est un des grands
industriels français (…) il fait honneur à
l’économie française », disait notre président
Sarkozy. Bolloré, le même qui, durant
les procès de Charles Taylor, au Liberia,
pour crimes contre l’Humanité, n’a pas
hésité à acquérir 150 000 hectares d’hévéas
à la Bong Bank de Gbatu Taylor, le frère de
Charles Taylor. Mais la liste ne s’arrête pas
là. Congo, Mali, Gabon, Djibouti quel point
commun ? Des dictateurs soutenus par
Nicolas Sarkozy. On parle même d’amitiés.
D’ailleurs, c’est Omar Bongo, dictateur du
Congo, qui a reçu, le lendemain de son
élection, un appel du petit Nicolas, pour le
« remercier de ses conseils ».

La politique lamentable exercée par la
France depuis des décennies, et jamais
relevée, ni empêchée par le PS, ne se borne
aux frontières mal tracées de l’Afrique.
Après tout, « Israël est une grande démocratie,
et c’est suffisant pour être salué et
respecté », disait Sarkozy. En juillet 2006,
pendant l’agression du Liban par Israël, il
s’adressait à Eoud Olmert : « De combien
de temps l’État d’Israël a-t-il besoin pour
terminer le travail ? ». La phrase est suffisamment
explicite pour avoir une idée de
ce qui se cache derrière la notion de travail
chez Sarkozy. Serrer la main de Georges
Bush n’était pas un hasard. C’était serrer
la main à un président ultra-conservateur
responsable de guerres meurtrières en
Irak, au Moyen-Orient, en Afghanistan, responsables
de l’amplification de la menace
terroriste.

D’ailleurs déjà en 2003, Chirac a suivi la
position du chancelier allemand : « former
 » la police et l’armée Irakienne et
profiter ainsi des difficultés américaines
pour gagner du terrain sur le grand marché
du pétrole. Et comment ? En envoyant
Sarkozy.

Nora, [Le Mans]

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