De la création du sionisme à la Naqba

Le sionisme s’installe en Palestine

Le sionisme est une idéologie systématisée
au XIXe siècle qui est nationalisme et
réactionnaire. Il prône le développement
d’un colonialisme de peuplement en faveur
des juifs d’Europe. Ses fondateurs ont présenté
la construction d’un État juif comme
la seule solution pour protéger les juifs
des persécutions et des discriminations
qu’ils subissent dans de nombreux pays.

Pour rallier à leur projet des courants
religieux du Judaïsme, les sionistes feront
le choix de la terre de Palestine plutôt
que celui de l’Argentine : l’expulsion des
habitants arabes de Palestine est donc
inscrite dès le début du plan de colonisation.

D’abord aidés par les Britanniques
(notamment avec la déclaration Balfour
en 1917), qui occupent la région après la
première guerre mondiale et la fin de l’empire
ottoman, les dirigeants sionistes vont
exploiter au maximum la situation crée
par l’attitude ignoble des États européens
face au génocide perpétré par les nazis
entre 1934 et 1945.

« Une terre sans peuple pour un peuple sans terre »

C’est par cette maxime que les dirigeants
sionistes ont légitimé la colonisation de la
Palestine, et ce, avec la complicité de la
communauté internationale.

Sans attendre la date fixée par l’ONU,
les organisations sionistes s’attaquent à la
population palestinienne. Le 9 avril 1948,
250 habitants du village de Der Yâsîn sont
massacrés. Le message envoyé aux habitants
est clair : fuir ou rester et mourir.

Quand Ben Gourion proclame la création
de l’État d’Israël le 14 mai 1948, 15 000
Palestiniens sont morts sur le terrain et
plus de 400 000 Palestiniens ont pris le
chemin de l’exil et sont déjà des réfugiés.
À l’opposé des objectifs affichés de
garantir l’indépendance des Palestiniens,
Israël agrandit son territoire d’un tiers, le
royaume de Jordanie s’empare de l’actuelle
Cisjordanie et l’Égypte prend le contrôle
de la Bande de Gaza.

L’exil sans fin

Au terme de cette Naqba (La catastrophe)
800 000 Palestiniens, soit 85 % de la
population avaient quitté leurs villes et
villages et étaient devenus des réfugiés.
Plus de 531 villages arabes vont êtres
détruits ou investis par des immigrants
juifs. Les 150 000 Palestiniens n’ayant pas
quitté leurs terres sont eux placés sous
le régime de la loi martiale et sont totalement
discriminés.

Après avoir contraint les Palestiniens à
l’exil par la force, les dirigeants sionistes
vont tout faire pour s’opposer au retour
des réfugiés, pourtant garanti par la résolution
194 de l’ONU du 11 décembre 1948,
et ils mettront en place en 1950 une loi
« permettant le retour des juifs du monde
entier »…

Droit au retour des Palestiniens exilés depuis 1948 !

Aujourd’hui, sur les 10 millions de
Palestiniens, 4 millions vivent sur les
« territoires » palestiniens ; 1 million
en Israël et 5 millions sont toujours
en exil… Le droit au retour de tous
les Palestiniens depuis la Naqba reste
la revendication légitime du peuple
Palestinien !

Pauline, [Saint-Denis]