La Gauche Palestinienne

Centre d’information alternative :

Ce centre
a été fondé en 1984 par Michel
Warschawski, suite aux différentes
scissions du Matzpen. Il diffuse des
informations antisionistes et internationalistes.

FPLP :

Le Front populaire de libération de la
Palestine a été créé en 1967, notamment par
Georges Habache. Ses bases politiques sont
le nationalisme arabe et le marxisme, il se
revendique du combat de la classe ouvrière et
de la lutte contre l’impérialisme, le sionisme, le
capitalisme et les classes possédantes arabes.
Il se positionne pour une Palestine égalitaire
entre juifs et arabes. Il intègre l’OLP en 1968
et en devient le deuxième groupe. Il connaît
une force influence mais celle-ci se réduit à la
suite de deux événements. Le premier est la
chute de l’URSS, qui réduit le soutien apporté
aux organisations de l’extrême gauche palestinienne.
Le second est sa participation à l’OLP,
qui l’associe pour une partie de la population à
la politique de l’Autorité palestinienne. D’autant
que, pendant le même temps, le FPLP est victime
d’attentat contre ses dirigeants et membres
de la part d’Israël. Il s’oppose à la politique du
Fatah, constitue une opposition de gauche à
celui-ci et dans l’OLP. Le FPLP (comme le FDLP) a
limité leur activité militaire à l’assassinat de militaire.
Le FPLP a assassiné le ministre israélien du
tourisme, un militant d’extrême droite prônant
l’expulsion des Palestiniens.

FDLP :

Le Front démocratique de libération de
la Palestine est issu d’une scission, en 1969, du
FPLP. Il est influencé par le maoïsme. Plus radical
que le FPLP par certains aspects (en particulier,
il a eu des contacts avec le Matzpen) il est en
revanche plus intellectuel et moins démocratique.

Fatah :

Le Fatah est le principal parti de la
gauche palestinienne. Les brigades des martyrs
d’Al-Aqsa sont sa branche armée. Créé en
1959 notamment par Yasser Arafat, il appelle à
la lutte armée contre l’État d’Israël pour libérer
l’ensemble du territoire palestinien. Il devient
très puissant après la guerre des six jours. Dans
les années quatre-vingt, il change d’orientation
et s’oriente dans le dialogue avec Israël. Il dirige
l’OLP, qui reconnaît l’État d’Israël. La création de
l’Autorité palestinienne par les accords d’Oslo
en 1993 poursuit cette tendance : le Fatah et
l’OLP, en constituant ce micro-Etat, collaborent
avec Israël et répriment la résistance palestinienne,
jusqu’à accepter le coup d’État qui vient
d’avoir lieu en remplaçant le Parlement palestinien
où le Hamas est majoritaire par la direction
de l’OLP, où le Fatah est majoritaire…

OLP :

l’Organisation de libération de la Palestine
est créée en 1964 par la Ligue arabe pour libérer
la Palestine du mandat britannique. Suite à la
guerre des six jours de 1967, la Fatah en prend
la direction. L’OLP regroupe le Fatah, le FDLP et
le FPLP. Elle est d’abord considérée comme une
organisation terroriste par Israël puis comme
un interlocuteur, après les accords d’Oslo. Le
Hamas et le Jihad islamique ne participent pas
à l’OLP, mais celle-ci est considérée comme l’organisation
représentative des Palestiniens, et le
Fatah s’appuie sur l’OLP pour remettre en cause
la légitimité du parlement dans lequel le Hamas
est majoritaire.

PPP :

Le Parti du peuple palestinien est l’ancien
parti communiste. Il est relativement faible,
notamment à cause du sionisme de son homologue
israélien, qui a décrédibilisé la mouvance
communiste en Palestine.

Matzpen :

Cette organisation, créée en 1967, a
regroupé une quarantaine de militants arabes et
juifs. Elle a défendu une orientation anticolonialiste,
internationaliste, marxiste révolutionnaire.
Elle a scissionné à plusieurs reprises dans les
années soixante-dix entre différents courants
révolutionnaires.