Les états généraux de la jeunesse de Nice, plombés par le PS

L’AG du 19 octobre prévue par le Collectif stop CPE 06 à Nice a été un échec cuisant pour tous ceux qui attendaient un retour des collectifs unitaires antilibéraux. Dans la même optique que celle du FSE à Paris ou des Collectifs issus de « l’Appel des jeunes », ces sortes « d’États Généraux » se voulaient source de propositions antilibérales pour les jeunes, dans la continuité du mouvement anti-CPE. Ce raté est à analyser sérieusement avant de relancer l’unité dans la jeunesse.

Un manque de volonté politique

Après la première réunion du collectif, trois organisations ont disparu  : l’UNEF, l’UNL et le MJS. Cela est révélateur du refus d’unité du PS dans la continuité de la contestation. UNEF et UNL se disent « trop occupées » par leurs campagnes de rentrée (quasi-inexistante pour l’UNL), faisant campagne au passage pour les mêmes propositions que celles qui sont reprises par Royal. Le MJS, lui, ne pouvait pas se dégager de ce processus mais s’est trouvé trop occupé par la pré-campagne du PS.

Un manque de moyens

Nice n’est pas un bastion militant, mais si le collectif était resté soudé et que chacun avait pris un peu de temps pour le faire connaître, lycées et facs auraient pu être couverts. Seules les JCR ont tracté pour cela. Et lorsque l’on se retrouve très peu (JCR, CGT jeunes, JC, SUD et un non-organisé) pendant les réunions de préparation, aucune répartition correcte du travail n’est possible... Surtout dans une ville où la conscience de classe massive ne se réveille qu’en temps de mobilisation.

Ne pas perdre espoir

Des processus antilibéraux sont toujours possibles  : par exemple grâce à « l’Appel des jeunes. » Sans espérer l’aide des syndicats « PS », nous pourrons réunir les plus motivés, débattre et informer. La section JCR Nice a d’ores et déjà décidé d’appeler à la constitution des collectifs jeunes pour des candidatures antilibérales. On peut toujours essayer...

Kévin, [Nice]