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Syndicalisme et front unique
jeudi 19 juillet 2007, par
En arrivant à la fac, on se rend compte qu’il existe des tas d’organisations
: partis, syndicats, associations, collectifs… Mais
même toutes ces structures militantes n’organisent que très
peu de jeunes. C’est encore plus vrai chez les travailleurs. Chacune de
ces organisations prises séparément est incapable de mobiliser largement
autour d’elle et de créer un mouvement de masse qui puisse
gagner face au patronat et au gouvernement.
Pour résoudre le problème de la division nous devons proposer
à toutes les forces du mouvement social, du Parti Socialiste
jusqu’à l’ultra-gauche, L’unité pour agir sur un point bien précis :
le retrait du CPE, la régularisation d’un élève Sans-papiers, des
licenciements de travailleurs, ou actuellement le retrait de la loi
d’autonomie des facs et du service minimum dans les transports.
Unité d’action
Cette unité pour l’action, ce « front unique », permet d’être plus
nombreux à essayer d’entraîner massivement les gens autour de la
même revendication, mais aussi d’appeler à la même assemblée
générale, la même manifestation. En plus le fait que toutes les
organisations proposent la même action donne une direction
plus claire à suivre pour les jeunes et les travailleurs, et permet
de mobiliser plus efficacement et plus largement.
Le syndicat : la base de l’organisation
Les syndicats sont des cadres permanents de « front unique ».
Tous les adhérents des syndicats sont organisés sur la même
base : défendre ses doits et ses intérêts collectivement. Que ce
soit dans le monde du travail ou sur les facs de nombreux jeunes
sont près à se syndiquer pour agir et défendre leurs droits. C’est
dans les syndicats qu’on retrouve aussi tous les courants politiques.
Les syndicats permettent donc d’agir à plus nombreux sur
le même problème : augmenter les salaires, inscrire à la fac un
étudiant sans-papier. Ils permettent de lancer plus efficacement
les mobilisations. Les syndicats étudiants, comme l’UNEF, ont
joué un grand rôle pour lancer le mouvement CPE.
Limite et dépassement des syndicats
Ces cadres sont nécessaires à la massification du mouvement,
mais ils trouvent assez vite leur limite. Les militants d’organisations
réformistes comme le PS, les Verts, etc. ont confiance dans
le système capitaliste et ne comprennent pas la nécessité de
lutter en totale indépendance avec l’État ou le gouvernement. Ils
défendaient par exemple de faire confiance au parlement pour ne
pas voter le CPE. Les Directions des Syndicats sont aussi un frein
pour le mouvement. Elles défendent leur place dans le système. Si
aujourd’hui la direction de l’UNEF refuse de mobiliser, c’est parce
qu’elle ne veut pas risquer de perdre le prestige de la mobilisation
sur le CPE en se lançant dans une nouvelle mobilisation.
Il est donc nécessaire pour les révolutionnaires de dépasser
ces cadres. Il faut continuer à publier sa propre presse afin de
convaincre de son orientation. Il faut développer l’auto-organisation,
comme nous l’avons fait pendant le mouvement sur le CPE :
multiplier les Assemblées Générales ouvertes à tous et décisionnelles,
appeler à des Coordinations Nationales et Régionales rassemblant
des délégués élus dans les Assemblées Générales, pour
que le mouvement se dote de sa propre direction. C’est le meilleur
moyen de mener le débat et de convaincre d’une orientation pour
gagner et indépendante des institutions.
Soufiene, [Jussieu]