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Appel contre la répression des mouvements sociaux

La révolte n’est pas un crime

vendredi 22 décembre 2006, par JCR-RED

Depuis 2002 la répression des mouvements sociaux fait rage. Alors que la droite et le MEDEF s’attaquent aux acquis sociaux un à un, ceux qui tentent de s’y opposer sont victimes d’une répression d’une ampleur rarement atteinte. Plutôt qu’une réponse à leurs revendications, ils ont rencontré un État répressif.

Les grévistes de mai et juin 2003 ont été amputés de leurs salaires, le délégué syndical de Peugeot-PSA a écopé de cinq jours de mise à pied après une grève, les bagagistes de Roissy en grève ont été réquisitionnés par le préfet, la grève de la RTM à Marseille a été déclarée « illégale », alors qu’en 2005 et 2006, des lycéens en grève ont été victimes de répression administrative.

De même, des postiers de Bègles ont été suspendus et un licencié, alors que neuf sont mis en examen pour une occupation. Le GIPN et le GIGN ont été envoyés sur eux et sur les marins de la SNCM qui avaient détourné un bateau. Des dizaines de faucheurs volontaires d’OGM sont condamnés à des peines de prison ferme alors que trois étudiants qui avaient endommagé le système biométrique d’un lycée ont été condamnés. De même, le mouvement des intermittents du spectacle a donné lieu à plusieurs procès et peines.

La grève et les actions « coup-de-poing » sont pourtant des moyens traditionnels d’action du mouvement social. Elles participent de mouvements dont la légitimité ne peut être remise en cause. Leur répression témoigne donc d’une aggravation de l’offensive des dirigeants.

Depuis 2005, trois grands mouvements ont eu lieu dans la jeunesse  : le mouvement lycéen contre la loi Fillon, les révoltes des banlieues et le mouvement du printemps 2006. Tous ont été touchés par une répression de groupes. Parfois, ce sont des individus qui ont été arrêtés en marge d’actions ou dans des rassemblements. D’autres fois, ce sont quelques personnes ou l’ensemble des participants à une action qui ont été arrêtées. Pour ces trois mouvements, le bilan répressif est lourd.

La répression vise à éviter de répondre aux inquiétudes de milliers de personnes, elle vise à dissuader une génération militante nouvelle de se mobiliser. Les lois répressives, de la LSQ de Daniel Vaillant aux lois Perben I et II et aux lois Sarkozy, notamment celles mettant en cause l’ordonnance de 1945 protégeant les mineurs, ne font que renforcer cette répression, en limitant les droits de la défense.

Éric Raoult et Nicolas Sarkozy, notamment, remettent en cause les droits de manifester et de faire grève avec leurs propositions de lois.

C’est pourquoi nous demandons immédiatement  : • L’abrogation des lois répressives mises en place depuis 2002 • L’amnistie pour tous ceux qui ont participé à des mouvements sociaux • L’arrêt de toutes les violences et provocations policières et la punition effective de tous les types d’actes délictueux de la part d’agents de police

Les signataires de l’appel (individus, personnes morales ou organisations) « La révolte n’est pas un crime  ! » s’engagent à relayer cet appel et à se mobiliser contre toutes les formes de répression des mouvements sociaux. Ils reprennent ses revendications, les portent et les défendent partout où ils le peuvent.

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