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Déclaration finale de la commission permanente contre la répression
dimanche 29 juillet 2007, par
Depuis plusieurs années, notamment en Europe, les mouvements sociaux ont été très fortement réprimés. Que ce soit sous la forme de répression policière, de répression syndicale, etc…De nombreux acteurs de mouvements sociaux sont les cibles des attaques de la classe dirigeante.
Cette répression a lieu à une échelle globale et de nombreux militants des derniers mouvements en ont été victimes. Voici quelques exemples significatifs :
Les derniers mouvements de jeunesse en Europe, notamment dans l’État Espagnol, en France et en Grèce ont été massivement réprimés : dans l’État Espagnol lors du mouvement contre la LOU, en France lors du mouvement lycéen en 2005, des émeutes en banlieues et du mouvement étudiant contre le CPE en 2006, ainsi qu’en Grèce lors du mouvement étudiant l’année dernière. Des étudiants se sont faits renvoyés, les manifestants gazés et matraqués, des milliers d’arrestations, des centaines de procès avec parfois des peines de prison ferme. Et cela va en empirant.
De nombreux militants syndicaux sont aujourd’hui licenciés pour avoir osé organiser la résistance afin de défendre leurs conditions de travail, à l’image des jeunes syndicalistes du Mac Donald de Grenade dans l’État Espagnol qui poursuivent actuellement leur lutte.
Nous, révolutionnaires devons comprendre qu’il est logique que l’État accroisse ses fonctions de base, la défense et la répression dans une période où les tensions entre les classes augmentent. Or nous sommes actuellement dans une phase où de nombreux affrontements ont lieu, avec certes des défaites, mais aussi des victoires de notre camp. Une nouvelle génération militant émerge depuis plusieurs années. Cette nouvelle génération est composée de millions de jeunes combatifs possédant l’expérience de mouvements sociaux ayant parfois atteint un très haut niveau d’affrontement avec l’État. Il y a donc là un danger pour la bourgeoisie, un danger pour le maintien de l’ordre établi. Il est donc logique que cette nouvelle génération soit la cible des attaques de la classe dirigeante.
Il na faut pas sous estimer les conséquences dramatiques que peut avoir cette répression massive sur notre lutte. L’objectif premier de la classe dominante au travers de la répression, est de faire peur, d’empêcher toute révolte. C’est pourquoi il est aujourd’hui nécessaire, pour nous révolutionnaires de faire de la lutte contre la répression un axe fondamental dans notre combat révolutionnaire. Nous devons être en capacité d’assurer un rôle de contre pression face au combat idéologique que mènent nos dirigeants afin de nous réprimer sans en être inquiétés.
Nous n’avons pas pour l’instant été à la hauteur des enjeux. Il est désormais indispensable que ce combat devienne une tâche à part entière de notre courant.
Dans chaque pays, les sections de la quatrième internationale doivent se saisir de cette question. Des campagnes de défense des militants réprimés doivent être menées, notamment en étant à l’initiative de collectifs unitaires anti-répression. Mais surtout, la lutte contre la répression ne sera efficace que si elle est prise en charge par les mouvements sociaux eux mêmes et que si nous arrivons à convaincre du fait qu’elle n’est pas déconnectée des attaques que notre camp subit.
Pour organiser une riposte efficace, nous devons mettre en place une solidarité internationale. Afin d’organiser des rassemblements communs, des actions communes, un soutien financier… La Quatrième internationale doit être un outils pour cela.