Le gouvernement à l’offensive !

Darcos, le ministre de l’Education
Nationale l’avait annoncé dès
juillet : il y aurait 20.000 profs de
moins à la rentrée. En fait, il s’agit seulement
de 11.200 profs en moins. Pour nous, cela
veut dire : augmentation du nombre d’élèves
par classe et donc moins de temps consacré
à chaque élève par le prof. Si tu as des
problèmes pour suivre le cours, il faudra se
payer des cours particuliers à domicile. Voilà
l’éducation nationale à la sauce Sarkozy-
Fillon : Si t’as les moyens, tu t’en sors, et
sinon… tu n’avais qu’à avoir les moyens !

Sélection, j’écris ton nom

Et comme si ça n’était pas suffisant, le
gouvernement se déclare en faveur de
la fin du collège unique. Hé oui, pour le
gouvernement, rien ne vaut l’école à deux
vitesses : enfant de la bourgeoisie, pour
toi le baccalauréat et enfant des quartiers
populaires, à toi les formations professionnelles
rapides. D’ailleurs, Darcos déclarait
le 23 août que le bac ES n’était pas assez
élitiste (à la différence du bac S) et donc
qu’il fallait réformer le bac éco…

Pendant ce temps là, dans les syndicats…

Le passage de 20.000 profs supprimé à
11.200 « finalement » a fait dire à la FSU
(première fédération syndicale des profs)
que ce n’était pas si grave et donc : aucune
journée de manif ou de grève prévue
dans le paysage. L’UNL (premier syndicat
lycéen) déclare dans un communiqué [1] du
17 septembre, « il est aujourd’hui indispensable
de mener une véritable réflexion
sur la réforme du BAC en y associant pleinement
les lycéens. » Faire un bac pour les
élites oui, mais en associant
l’UNL…

Informer et se préparer à agir !

Aujourd’hui, nous devons
informer largement sur les
projets du gouvernement
dans l’Education Nationale.
Ce n’est pas étonnant que
dans presque tous les lycées,
il manque des profs et c’est
inadmissible. Nous devons
nous emparer de chaque
sujet et montrer qu’ils veulent
détruire l’Education
Nationale pour tous, au profit de l’élite de
la nation !

Sur les lycées, il faut organiser des
Assemblées Générales, s’informer sur les
déclarations de Sarkozy-Fillon-Darcos et
préparer une riposte d’ampleur. Une chose
est claire : on les laissera pas faire !

Correspondant