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Le droit de grève ne sera pas enterré !
mercredi 26 septembre 2007, par
Le choc avec la rue est inévitable !
Sarkozy et le
patronat le
savent pertinemment.
C’est dès cet
été qu’ils ont
cherché à
assurer leurs
arrières avec la
loi n°2007-1224
du 21 Août
2007. Au nom
de la « continuité
du service
public » et
du « dialogue
social », on souhaite désarmer les travailleurs
en s’attaquant au droit de grève,
l’un des principaux outils dont nous disposons
face aux attaques toujours plus
nombreuses et répétées du patronat et de
son valet gouvernemental.
Le point principal de la loi, l’instauration
d’un Service Minimum, s’applique pour
le moment à certains transports publics,
mais n’aspire qu’à s’étendre à l’ensemble
de ceux-ci et à d’autres secteurs publics,
comme l’Education Nationale.
Cette mesure est doublement nocive :
outre le fait de restreindre le droit de
grève, elle stigmatise les grévistes en les
opposant aux usagers. Sarkozy prétend
défendre l’usager des « blocages systématiques
et grèves destructrices. » Mais
cela n’a rien à voir. La seule préoccupation
de notre président est d’éviter toute
confrontation avec les salariés et surtout
d’augmenter la profitabilité des grandes
entreprises françaises, au détriment des
conditions de travail et plus généralement
des vies des travailleurs !
Tout est bon pour empêcher la mobilisation.
Gréviste, il te faudra désormais
déclarer 48 heures auparavant ton intention
de faire grève sous peine de sanctions
! Point de la loi qui casse toute
spontanéité des mouvements. Si face aux
réformes gouvernementales il est envisageable
d’anticiper, qu’en est-il lorsqu’il
s’agit de réagir contre un licenciement
abusif, ou lors d’un accident du travail…
Des événements imprévisibles ?
Après 8 jours de mobilisation, pour que
la grève demeure « légale », un vote à la
majorité sera imposé. Cela ne laissera
pas le temps aux mouvements de prendre
de l’ampleur. Or, on est conscient de la
difficulté d’organisation dans certains secteurs
(restauration rapide, technicien de
surface…) due aux pressions patronales.
Ainsi, tout mouvement pourra être tué
dans l’oeuf.
On ne doutait plus du côté humoristique
de Sarkozy. Pour lui, c’est une « innovation
» : les jours de grève ne seront plus
payés. Comme si on avait déjà perçue une
quelconque rémunération lors des journées
de manifestations par exemple !
Le gouvernement cherche à éviter les
obstacles afin d’agrandir son champ d’action.
A nous de réagir dans la rue, par le
biais de la grève !
Irina et Guillaume, [Toulouse]