La lutte des « sans facs  » recommence à Nanterre

La pénurie budgétaire qui touche les
facs depuis longtemps a entraîné
l’émergence de la sélection officieuse
à l’entrée de l’université. Cette sélection
se fait par le biais d’absence de réponse, de
refus oraux et même écrits, dont les motifs
sont parfois illégaux, afin de décourager
certains étudiants. Les premiers touchés
sont les étudiants étrangers hors U.E., victimes
de la Demande d’Admission Préalable
(DAP) : procédure raciste et parfait outil de
l’immigration choisie ! Les étudiants venant
de filières pro ou techno sont considérés
comme des « sous étudiants » (on refuse
l’inscription en
L3 aux BTS, qui
ont un bac+2).
Globalement,
les facs développent
des
mécanismes
insidieux pour
faire obstacle
à l’inscription :
tout passe (mal)
par Internet, les
délais sont de
plus en plus
courts, les délais des réponses sont longs
voire infinis.

Etudier est un droit, pas un privilège !

Chaque étudiant doit pouvoir s’inscrire
dans la fac et la filière de son choix. Nous
devons nous battre pour l’inscription de
tous les étudiants. Sur Nanterre, l’UNEF, et
les militants de la TUUD (tendance minoritaire
du syndicat) en particulier, ont recensé
plus d’une centaine de cas, et mènent
en ce moment la bataille pour l’inscription
par le biais de la négociation avec la présidence
et de la construction d’un rapport
de force pour obliger l’administration à
inscrire les étudiants. Les « sans facs »
se réunissent en AG pour décider des
actions à mener (pétitions, tracts, affiches,
rassemblements) et associer le maximum
de personnes à la lutte collective. La lutte
s’annonce rude quand on pense que la loi
d’autonomie de cet été institue la sélection
(à travers l’orientation active) pour les
bacheliers de l’année prochaine…

Rosadulux [Nanterre], Caroline
[sympathisante, Nanterre]