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Crise boursière mondiale
mercredi 26 septembre 2007, par
Mi-août, une crise a frappé toutes
les bourses de la planète.
Explications.
D’une crise du « subprime » américain…
Le terme anglais « subprime » désigne
les prêts donnés à des milieux populaires
afin qu’ils achètent un logement. Mais ces
familles doivent rembourser les prêts à
un taux très élevé qui peut changer d’un
moment à l’autre ! Si elles n’y arrivent pas,
ces familles peuvent être expulsées et
leurs logements réquisitionnés pour être
revendus plus cher par ces sociétés.
Cependant, les entreprises américaines
du « subprime » traversent une crise : les
taux d’emprunts ont fortement augmenté,
des millions
de familles sont
donc incapables
de rembourser
les emprunts. Les
prix des logements
ont brusquement
chuté car le marché
est saturé.
Plusieurs d’entre
elles ont fait faillite
et des millions de
familles se sont
vues expulsées par
ces entreprises.
…à une crise mondiale
La crise s’est
étendue à toutes
les grandes banques du monde, y compris
en France (par exemple BNP Paribas),
parce qu’elles participent elles-mêmes
massivement au capital de ces sociétés
du « subprime ». Il est difficile de savoir
exactement de
quelle façon, car
le « secret bancaire
» leur permet
de cacher
ces liens à toute
la population.
Cette crise bancaire
a entraîné
à son tour une
panique boursière
mondiale,
puisque ces banques
contrôlent les capitaux de tous les
secteurs de l’économie mondiale.
Pour résoudre cette crise, les banques
centrales (c’est-à-dire les banques des
États), « injectent des liquidités ». Il s’agit
de sommes de plusieurs centaines de
milliards d’euros qu’elles distribuent sous
forme d’aides aux grandes banques. Mais
ces « liquidités » proviennent des impôts
payés par les classes populaires, puisque
les gouvernements diminuent sans cesse
ceux payés par le patronat. L’État ne trouve
pourtant jamais l’argent quand il s’agit
d’augmenter le pouvoir d’achat des classes
populaires !
Les conséquences pour les classes populaires
La crise du « subprime » pourrait entraîner
la faillite des grandes banques au
moment où les milieux populaires tenteront
de récupérer leurs économies. Et
si elles ont lieu, ces faillites entraîneront
inévitablement une crise générale de l’économie
mondiale et une explosion de la
misère sans précédent. Cette crise est probablement
le signe que l’on se rapproche
d’une telle situation.
Mettre fin à cette fuite en avant, c’est lutter
pour les salaires, le droit au logement,
en contestant le pouvoir de ces spéculateurs
qui dirigent l’économie sans même
être capables d’en contrôler la marche.
C’est lutter pour l’abolition du secret bancaire,
la mise sous contrôle démocratique
des grandes banques et plus généralement,
de l’économie toute entière.
L’économie doit servir à satisfaire les
véritables besoins des travailleurs. Il faut
donc qu’ils en prennent directement le
contrôle, en renversant économiquement
et politiquement
ceux qui
jouent avec l’avenir
de l’humanité.
Oui, nos vies
valent plus que
leurs profits !
Axel, [Nanterre]