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Grèce

Interview de Dimitris Xeilaris, membre du bureau politique de l’OKDE-Spartakos

(section grecque de la Quatrième Internationale)

mercredi 26 septembre 2007, par RED

RED : Quels sont les principaux axes de la campagne d’ENANTIA (coalition électorale d’extrême gauche, ndlr) ?

Dimitris : La période de campagne a
été très courte (environ 25 jours). Elle
s’est donc focalisée sur quelques points
centraux : l’environnement (en lien avec
les grands incendies qui ont eu lieu cet été
en Grèce) et le droit du travail (salaires,
retraites, etc.).

Le principal slogan de la campagne
d’ENANTIA était : « seule la lutte sociale
peut apporter l’espoir ». Notre objectif
principal était de démontrer que la vraie
opposition doit être dans la rue et pas
seulement dans les urnes. C’est pourquoi
ENANTIA a organisé une manifestation
contre les incendies et a participé à la
grande manifestation syndicale contre
l’agenda néolibéral du gouvernement.

RED : Quelles sont les autres organisations impliquées dans ENANTIA et sur quelle base politique s’est fait l’accord ?

Dimitris : Quatre organisations composent
ENANTIA : SEK (organisation soeur
du SWP britannique), ARAN, ARAS (issus
du courant radical de gauche « eurocommuniste
 ») et d’OKDE-Spartakos (section
grecque de la QI). L’objectif est de former
une nouvelle alternative, non sectaire,
anticapitaliste qui peut être ouverte à toutes
les autres forces de la gauche révolutionnaire
et aux individus ou aux groupes
qui rompent avec le réformisme.

L’accord politique s’est fait sur la base
d’une déclaration qui inclut un certain
nombre de points (anti-néolibéral et anticapitaliste)
et quelques perspectives politiques
qui distinguent notre démarche de
la logique réformiste et institutionnelle du
Parti communiste (KKE, stalinien) et de
Synaspismos (parti réformiste de gauche,
ndlr). L’OKDE-Spartakos a oeuvré pour
enrichir ENANTIA de revendications transitoires.

RED : Quelles sont les perspectives communes après les élections  ?

Dimitris : Les résultats électoraux de la
gauche anticapitaliste se sont améliorés
(passant de 8000 à 17 000 voix) mais ils
sont insuffisants, quand on considère son
poids dans les luttes sociales actuelles.
Les résultats d’ENANTIA sont aussi faibles.
La coalition a obtenu 10 600 voix
(environ 0.16%) ; un pourcentage bas, dû
au fait qu’ENANTIA a été constitué seulement
deux mois avant les élections.
Néanmoins, la dynamique de la campagne
a été forte et nous avons pu rassembler
jusqu’à 2000 personnes dans des
réunions publiques locales.

Ce qui est le plus encourageant, c’est
l’augmentation de
150 000 voix du
PC. Cela démontre
que des franges
de l’électorat
du PASOK (PS,
ndlr) et de la
jeunesse se sont
déplacées sur la
gauche. La perspective
d’ENANTIA
est très claire
(pour l’OKDES-partakos,
au
moins) : essayer
de rencontrer tous
ceux qui ont voté
pour les partis de
gauche, par des
initiatives de front
unique dans la
rue. Et dans ces
luttes ENANTIA
doit défendre
l’idée que seule
une orientation
anticapitaliste
peut exprimer
à long terme les
intérêts des opprimés.

Propos recueillis par
Nina, [Nanterre]

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