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Eté pourri..., qui sont les responsables ?
mercredi 26 septembre 2007, par
Tout le monde s’accorde pour
dire que l’été a été pourri
(quel été ? pas vu…). Mêmes
si de telles périodes de mauvais
temps sont possibles
dans des conditions normales,
on observe une multiplication
des dérèglements climatiques
depuis les dernières décennies
avec une accélération progressive et
ils nous semblait important de revenir
sur certaines des causes de ces phénomènes.
Depuis le début de la révolution industrielle,
on observe un réchauffement progressif
de la température. L’émission de
plus en plus massive de gaz à effet de serre
(GES, comme le CO2), produits notamment
par l’industrie, dans l’atmosphère
entraîne une augmentation des températures.
L’effet de serre est pourtant un phénomène
naturel (et même vital). La chaleur
émise par la Terre (qui provient du Soleil et
des mécanismes internes) se réfléchit sur
le sommet de l’atmosphère et revient à la
surface de la Terre. Ce mécanisme permet
à la Terre de ne pas avoir une température
moyenne de -20°C, ce qui est plutôt
appréciable.
Le problème qui se pose aujourd’hui avec
le réchauffement climatique est totalement
différent. Le mode de production capitaliste,
en privilégiant systématiquement la
course aux profits au détriment de la prise
en compte de l’environnement, provoque un
réchauffement bien audelà
du phénomène
naturel.
Aujourd’hui, même
s’il existe un accord
global (même dans
la bourgeoisie)
pour reconnaître que
le réchauffement de la planète doit être combattu, les solutions
qui émanent des différentes conférences
internationales, Kyoto, G8, GIEC (Groupe
Intergouvernemental d’Etudes sur le
Climat), etc. ne peuvent, au mieux, rien
faire.
Les solutions proposées par ces instances
internationales sont simples : le protocole
de Kyoto proposait une diminution de
5,2% des émissions de GES. Cette baisse,
si elle était appliquée
par l’ensemble
des pays
dominants
n’entraînerait
qu’une
baisse de 0,1°C, et elle
n’a pas été acceptée par le plus gros
producteur de GES (Etats-Unis) ce qui la
limite à une baisse de 1,7%.
Les solutions soumises le plus récemment
sont de
réduire de
façon plus
drastique les
émissions de
GES, mais
en ne limitant
pas cette
réduction aux
pays dominants.
Quand
on sait que de
simples permis
de polluer
(taxe sur les émissions) autorise les entreprises
à passer outre cette réduction, on
imagine très vite et sans être parano que
seuls les pays pauvres devront restreindre
leurs émissions.
Aujourd’hui, il y a un réel enjeu à se
mobiliser contre les effets du réchauffement
climatique, non seulement pour
défendre notre environnement vital de
la destruction, mais aussi parce que en
remettant en cause le système de production
capitaliste et la course au profit,
cette question peut mettre en difficulté le
système.
Une journée internationale de mobilisation
contre le réchauffement climatique
aura lieu le 8 décembre avec des
manifestations partout dans le monde à
cette date. Ce sera une première étape de
mobilisation.
Adrien [Jussieu]