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Grenelle de l’Environnement
mercredi 26 septembre 2007, par
Le « Grenelle de l’environnement » est
une consultation qui doit aboutir à la
fin du mois à une quinzaine de projets
marquant l’engagement de l’Etat en faveur
du développement durable. Sa préparation
a presque tout pour être une échéance
intéressante… Six thèmes ont été retenus
: changement climatique et énergie
; biodiversité et ressources naturelles ;
environnement et santé ; production et
consommation durables (qui comprend
l’agriculture) ; démocratie écologique ;
emploi et compétitivité.
Des invités vraiment pas révolutionnaires !
Les plus grosses organisations de la
« société civile » sont représentées :
agriculteurs, chasseurs, défenseurs des
animaux, syndicats professionnels,
MEDEF entre autres y sont représentés.
Chaque groupe (de quarante personnes
!) est structuré en cinq collèges
paritaires (Etat, ONG, collectivités
locales, syndicats, patronat).
Les « personnes morales associées », au
nombre d’environ une dizaine dans chaque
groupe sont « en plus » et elles vont
des représentants d’agriculteurs à ceux
de TOTAL !! Côté ONG, France Nature
Environnement (FNE), qui représente des
associations locales en France, l’Alliance
pour la planète, qui rassemble des ONG
internationales (Greenpeace, WWF...) et des
associations spécialisées sont majoritaires,
la Fondation Nicolas Hulot ayant une place
réservée dans chacune des commissions.
Toutes ces associations sont avant tout
environnementalistes : elles proposent des
plans de préservation de l’air, des animaux...
sans rien changer aux causes des
problèmes, c’est-à-dire au fonctionnement
de la société, au mode de production capitaliste.
Elles ont toutes un point commun
: ne pas mettre en cause le modèle de
société actuel, mais plutôt tenter vainement
d’en corriger les excès ou les déviances…
Les différents groupes doivent bientôt
rendre leurs propositions. Personne ne sait
encore sur quels critères sera effectué le tri
entre les dizaines de propositions qui ne
manqueront pas d’émerger. Reste à penser
que ce ne sera sûrement pas les plus efficaces
pour sauver notre planète car il y a fort
à parier que ce sera encore à nous de faire
des efforts et pas aux entreprises qui elles,
polluent beaucoup plus largement.
Amélie, [Nanterre]