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Bulletin des JCR Metz - Mai 2006

On attendra pas 2007... Maintenant on continue !

lundi 25 décembre 2006, par JCR Metz

Notre mouvement a duré plus de deux mois et s’est achevée sur une première victoire : la mort du CPE. Nous avons modifié le rapport de force entre d’un côté le patronat et le gouvernement, et de l’autre les travailleurs et les jeunes. Cela a considérablement affaibli le gouvernement : la côte de popularité de Chirac et Villepin sont d’ailleurs les plus faibles qu’ont eu un Président et un Premier ministre depuis le début de la Ve République ! La jeunesse a entraîné le reste de la population, a redonné confiance aux salariés (après les défaites sur les réformes des retraites et de la Sécu) et a montré qu’il est possible de gagner et que c’est tous ensemble que nous devons lutter.

Le CPE a été le contrat précaire de plus qui a fait exploser la colère. Certains préfèrent inscrire cette victoire sur leur bilan de Congrès ou commencer à préparer les élections présidentielles. Pour nous, il est hors de question d’attendre 2007. Le CNE, le clone du CPE pour les entreprises de moins de 20 salariés est, lui, toujours en vigueur. De même, la loi sur l’Egalité des Chances instaure des mesures réactionnaires sur l’entrée des jeunes sur le marché du travail (apprentissage dès 14 ans, travail de nuit dès 15 ans) et répressives (stages de « recadrement » dans la police ou l’armée)... La lutte doit continuer contre la précarité, contre les lois racistes, contre les attaques sur l’éducation. Un des enjeux des prochains mois est aussi que, de luttes défensives (des luttes pour empêcher le gouvernement de faire passer une attaque), nous passions à des luttes offensives (pour gagner de nouveaux droits).

Au-delà du CPE, la jeunesse a lutté de façon globale contre la politique de ceux qui nous gouvernent sans aucune légitimité.Ce mouvement a été le premier pour beaucoup, ces jeunes ont appris à s’organiser, à militer et à se battre. Pour rendre utile cette experience, il ne faut pas repartir chacun de son côté. Nous devons nous organiser de façon permanente pour pour défendre nos intérêts au quotidien, pour préparer la lutte !

Certains commencent à dire que la prochaine étape de la mobilisation, c’est de voter pour la gauche en 2007. Quand on regarde ce qu’elle a fait quand elle était au pouvoir, on voit que ce n’est pas vraiment ça qui améliorera notre avenir. C’est par nos luttes que nous obtiendront de nouveaux droits. Il faut s’attaquer à la propriété privée patronale, organiser une société où les jeunes et les travailleurs (ceux qui produisent les richesses) décident comment les produire et les répartir, démocratiquement... Bref, changer les racines de la société. La répression du mouvement nous montre que lorsque l’on s’attaque à ceux d’en haut, il font tout pour nous réduire au silence...et que nos intérêts ne peuvent pas être conciliables. Il n’est pas possible de changer la société dans le cadre des institutions à leur service.

Oui, la seule solution c’est la révolution ! Elle se prépare aujourd’hui dans nos luttes !


Assez de répression : amnistie !

De la mobilisation lycéenne contre la loi Fillon au mouvement anti-CPE/CNE, sans oublier les révoltes des quartiers du mois de novembre, une mobilisation radicale et massive a soulevé une jeunesse, issue de conditions
différentes mais refusant un horizon commun : la perspective d’un avenir précaire. Cette génération (encore loin d’être unifiée) est la première
à se battre parce qu’elle sait que, sans résistance, elle sera condamnée à vivre moins bien que celle de ses parents. C’est criant pour les quartiers où le taux de chômage atteint parfois plus de 50 %. Mais c’est aussi la triste réalité qui guette la majorité de jeunes scolarisés, obligés de travailler pour financer leurs études.

Ces explosions sociales ont épousé des formes différentes. Pourtant, tous ces jeunes se sont confrontés au même État, aux mêmes bataillons de CRS, aux mêmes coups de matraque, aux mêmes arrestations musclées de la BAC, aux mêmes procès à la chaîne. Depuis maintenant un an, la police et la justice travaillent à la chaîne. Cet acharnement répressif prouve que le pouvoir n’a pas dit son dernier mot. Il veut faire des exemples afin de mater la contestation, en faisant payer aux jeunes le prix de son récent échec sur le CPE. Alors, maintenant, imposons l’amnistie !

Réunion du collectif de soutien aux 8 inculpés de Metz

et contre la répression :

mardi 9 mai - MDE (Saulcy)


Non à la loi CESEDA

Dans la vaste entreprise gouvernementale
de destruction de nos droits, Sarkozy a bien évidemment
pris sa place : un projet de loi qui derrière le paravent de
« l’immigration choisie » institue « l’immigration
jetable » : titres de séjour précaires,
alignés sur le contrat de travail, réduction des droits à la régularisation et au regroupement familial, tri sélectif de type colonial, pillage des cerveaux, débouchant sur un carte gadget de 3 ans, pompeusement baptisée « Compétences
et talents ». « L’immigration subie », c’est tous les autres, promis aux rafles, à la menace d’expulsion.

Pour se battre contre ce projet de loi « le collectif contre l’immigration jetable » s’est mis en place. contactez-nous pour y partciper, signez la pétition
sur contreimmigrationjetable.org


17 mai : journée contre l’homophobie

Dans 70 pays , l’homosexualité est illégale : amende, prison voire peine de mort ; tout est bon pour criminaliser les homos. Bien sur, en France la législation est différente mais la libération sexuelle est bien loin d’être acquise. Avec un PACS qui différencie totalement couples hétéros et homos, des violences homophobes qui restent souvent impunis nous sommes toujours loin de l’égalité... Une journée contre l’homophobie n’est pas suffisante mais elle permet de mettre en lumière ce problème et de populariser la date de la prochaine marche de la fierté lesbienne, gai, bi et transgenre.

Cette « fierté » est un antidote à la honte qu’impose le système hétérosexiste. C’est le combat contre l’homophobie ambiante qui nous renvoie l’image d’une norme « naturelle », indiscutable et écrasante : « l’amour se vit entre un homme et une femme » ! C’est l’occasion de revendiquer tous ensemble l’égalité totale des droits (mariage, adoption...) !

Marche des fiertés LGBT

samedi 3 juin, 15h, Ile du Saulcy


Rencontres Internationales de Jeunes

Comme tous les ans, pendant l’été, un camp international de jeunes est organisé par les JCR, la LCR, et les organisations équivalentes d’autres pays. Des centaines de jeunes de différents pays (militants, sympathisants ou curieux) s’y retrouveront pour discuter de politique et mettre en pratique nos idées durant une semaine, dans une ambiance de fête internationale. En plus des discussions politiques, nous pouvons expérimenter une vie de goupe sans sexisme, sans homophobie, racisme, exploitation ou concurrence... C’est un excellent cadre pour discuter de toutes les luttes , apprendre et pour se détendre autour d’un verre le soir avec des camarades du monde entier.

Ce camp fonctionne de manière autogérée : partage des tâches et participation de tous et toutes au nettoyage, à la préparation des repas, au service d’ordre, au bar... Les discussions sont organisées en forums pléniers et en commissions restreintes, où un système de traduction simultanée permet de dépasser la barrière de la langue. Les échanges avec nos camarades étrangers permettent d’entendre la situation d’autres pays expliquée par les premiers concernés : nombreux pays d’Europe, mais aussi Philippines, Palestine, Mali, Côte d’Ivoire, Brésil, Venezuela...

XXIII° RIJ, du 29 Juillet au 4 Août à Pérouse (Italie).

Pour vous inscrire contactez-nous !


Rejoignez les JCR !

Au moment où le mouvement se termine, un des enjeux est que tout ce qui a été compris par les jeunes mobilisés ne se perde pas. De blocages en manifestations, d’assemblées en coordinations nous avons fait l’expérience de l’organisation collective et prouvé qu’il était possible de faire plier le pouvoir. C’est en maintenant une activité militante permanente qu’il sera possible de conserver l’acquis du mouvement. C’est ce que proposent les JCR.

Une nouvelle génération pour changer le monde !

Ce mouvement a été le premier engagement de milliers de jeunes. Depuis plusieurs années (avec le mouvement contre la mondialisation capitaliste, contre la guerre, contre Le Pen en 2002, le mouvement étudiant contre le LMD en 2003...) ce sont des milliers de
jeunes qui font l’expérience de la lutte. C’est la première fois depuis trente ans qu’autant de jeunes se mettent à « faire de la politique ». Si tous ceux qui ont animé ces luttes étaient en lien, si nous étions groupés dans une même structure, nous pourrions avoir un impact énorme sur les travailleurs et faire trembler le pouvoir. Il s’agit non seulement de regrouper ces jeunes mais également de les rassembler sur la base d’un programme de lutte contre le capitalisme.

Le monde que nous voulons.

Ce que nous voulons, c’est un système où ce ne sont pas les patrons qui prennent les décisions. Nous voulons un système contrôlé par les jeunes et les travailleurs, car c’est nous qui produisons les richesses. Nous luttons pour une société sans racisme,sexisme et homophobie. Il faudra prendre le pouvoir et mettre en place le notre : dans chaque entreprise, chaque quartier comme à l’échelle de la société entière toutes les décisions seraient prises par la base, par des assemblées générales où les élus seraient contrôlés, révocables à tout moment et dénués de tout privilège. Faire cela, ce n’est rien d’autre que d’appliquer jusqu’au bout le principe défendu pendant le mouvement : celui de l’auto-organisation. C’est ce que nous appelons le communisme. Nous n’avons évidemment pas un plan tout fait pour arriver à construire une société débarrassée de toute exploitation et de toute oppression, mais nous pensons que cela doit être l’objectif de tous les jeunes qui veulent réellement changer les choses. Nous sommes révolutionnaires parce que cette société ne peut naître que d’une rupture radicale avec l’ordre existant.

S’organiser aux JCR !

Nous regroupons des lycéens, des étudiants, des jeunes travailleurs. En échangeant les expériences, grâce à une organisation nationale, en lien avec un réseau international de révolutionnaires (la Quatrième Internationale), nous nous efforçons d’avoir une vision d’ensemble de la jeunesse pour proposer des perspectives à tous les jeunes, pour qu’ils gagnent une autonomie, un avenir, en se battant aux côtés des travailleurs. C’est parce que nous pensons que la majorité des jeunes et les travailleurs ont fondamentalement les mêmes intérêts, qu’ils sont opprimés et exploités par le système, que nous sommes en solidarité politique avec la LCR : notre but est d’oeuvrer à l’auto-organisation des jeunes aux côtés des travailleurs.

Pour réussir à inverser la logique actuelle,pour organiser le combat contre la classe dirigeante et gagner, une organisation comme les JCR ne suffit pas. Gagner la nouvelle génération militante à une orientation de confrontation avec le système capitaliste implique de construire quelque chose de plus massif. Il faut construire une organisation qui regroupe l’ensemble des jeunes prêts à se battre jusqu’au bout contre le capitalisme, pour une société qui satisfasse les besoins de tous. Il faut organiser tous ceux qui pensent que cette société est possible, que c’est aux travailleurs de la construire, tout ceux qui pensent qu’on ne peut pas faire confiance dans les institutions et dans l’Etat pour le faire parce que ces derniers ne servent en dernière instance qu’à protéger l’ordre existant, qu’il faut le détruire et en fonder un autre constitué par les travailleurs et les jeunes en lutte. Cette organisation anticapitaliste et révolutionnaire devra être présente dans chaque lycée, dans chaque université, dans chaque quartier, dans chaque entreprise.

Partout, il existe des jeunes révoltés par le capitalisme et il est possible de les regrouper pour que nous puissions agir de manière coordonnée. Il est de la responsabilité de chaque personne consciente de ce qui se passe de chercher à construire cette organisation. Pour nous la meilleure manière de le faire aujourd’hui, c’est de rejoindre les JCR.

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