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Appel de Rouen

lundi 29 octobre 2007, par Antoine

Grève, occupation, blocage. Nous avons commencé...

Aujourd’hui jeudi 25 octobre 2007 à Rouen une Assemblé Générale a déclaré
la grève, l’occupation et le blocage de l’Université. Nous sommes la
génération qui s’est battu dans la rue ces dernières années, ces derniers
mois. Depuis plusieurs jours, nous avons observé la mobilisation des
autres villes. Il nous a semblé que chacun, là où il était, attendait un
signal, une étincelle, pour que tout commence. Nous n’avons plus de raison
d’attendre.

Des cheminots nous retenons la force de paralysie, la capacité à dérègler
les gestes tellement huilés du quotidien. Du CPE nous gardons la force
d’initiative et la possibilité de vaincre dans l’affrontement. Si ce
mouvement nait du prétexte de la loi sur l’autonomie des universités, il
s’inscrit plus généralement dans une offensive à l’encontre du pouvoir en
place. La France d’après, nous y sommes et rien ne nous la fera aimer. Ce
à quoi nous sommes confrontés n’est pas un simple durcissement des
institutions mais la constitution d’une force politique prête à tout pour
éliminer ceux qui ne filent pas droit, ceux qui ne partagent pas leur
désir d’un monde parfaitement policé où les cadres aux dents colgate
roulent en velib’ au milieu des rafles de sans papiers. Il n’y aura pas de
trève. C’est une vérité de l’époque que nous devons assumer.

Les cheminots, la loi sur l’ADN, les profs, les fonctionnaires, tous ces
fronts qui s’ouvrent appellent le meilleur de notre intelligence, une
pensée stratégique maximale. Nous faisons le pari que ce moment est
opportun pour nous retrouver, pour retourner dans la rue, pour prendre le
pavé et nous jeter dans la lutte. Notre mouvement sait qu’il n’est pas
isolable, qu’il rentre en résonnance avec tous ceux qui ont pris la
décision de lutter là où ils sont, à leur manière et de toute leur
détermination. Nous savons que le préalable à tout mouvement est une
suspension du cours normal des choses. D’où la grève. Nous avons besoin de
temps et de lieux pour nous retrouver, nous organiser et penser ensemble.
D’où l’occupation. Nous pensons que ce monde se tient par la circulation
ininterrompue d’argent, de travail, et d’information et que pour l’entamer
il nous faut enrayer cette machine. D’où le blocage.
Nous appelons ceux qui nous entendent à nous rejoindre, à s’organiser là
où ils sont. Le travail est à déserter, les lieux sont à occuper, les flux
sont à bloquer.

Comité d’occupation de l’Université de Rouen

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