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Nice, 19/11/07
lundi 19 novembre 2007, par
L’asemblé générale de Nice Saint Jean (250 personne voire 300 vers la fin) à voté la grève contre la loi Pécresse.
Les droitiers de l’UNi et d’autres était nombreux (une dizaine) à être venus de la fac de droit pour défendre la réforme et principalement argumenter contre le blocage. Il ont été agressifs et peu crédibles.
Un débat à opposé l’AG à un membre du BDE de psycho qui soutenait que les étudiant de Psycho ne devait pas participer à cette AG...
En fin de compte, l’AG à très majoritairementvoté la grève et un appel (qui suit).
La manif de demain est maintenue : 10h à la tête au carré, 9h15 départ commun de Saint Jean
La prochaine AG pour Saint Jean sera Jeudi à 13h30 en Amphi 3.
Un AG est prévue pour Carlone et une réunion d’information pour Valrose.
APPEL DE NICE SAINT-JEAN
Nous, étudiants de Nice St Jean d’Angely réunis en Assemblée Générale le lundi 19 novembre, constatons que la loi sur les responsabilités et les libertés des universités est une loi qui vise à démanteler le service public de l’éducation supérieure, sous couvert « d’autonomie » (de gestion, mais ni intellectuelle ou scientifique).
En permettant aux entreprises de financer les diplômes ou les recherches qu’elles choisissent et en augmentant leur poids dans les CA des universités, cette loi veut livrer l’enseignement au domaine privé – livrer des centre de formation "clés en main" aux entreprises.
En permettant aux universités de financer les filières selon leur propre choix, cette loi va créer une concurrence entre filières et vise à terme la disparition des celles jugées « non rentables ».
En donnant toujours plus de pouvoirs aux présidents d’université élus encore moins démocratiquement qu’avant, cette loi va permettre une direction autoritaire des universités. En permettant aux présidents d’embaucher lui-même en CDD ou CDI tous les types de personnels et en le rendant responsable de l’attribution des primes cette loi rend les personnels complètement dépendants d’un "président-chef d’entreprise".
En instaurant une pré-inscription pour les lycéens (dès mars) cette loi vise à augmenter les obstacles opposés aux lycéens dans leur choix de filières en les orientant vers des filières professionnalisantes. Les établissements qui n’intéressent pas directement le marché de l’emploi privé seront à terme nécessairement conduits à sélectionner leurs étudiants, et /ou à les solliciter financièrement au travers d’une augmentation généralisée des droits d’inscription.
Nous demandons donc l’abrogation de cette loi qui ne peut être discutée ni amendée. Nous appelons tout ceux que cette loi attaque : étudiants, personnels, lycéens… à se mobiliser et à rejoindre le mouvement amorcé. Seule la grève massive nous permettra de gagner et de faire reculer ce gouvernement qui ne négocie pas. Nous appelons à suivre les mots d’ordres et les dates proposés par la coordination nationale étudiante seule représentante légitime de ce mouvement.
Cette remise en cause frontale et cynique du service public d’enseignement et de recherche (car s’opérant souvent au nom des intérêts supposés des étudiants et plus spécialement de ceux d’origine populaire), il faut rappeler sans cesse la nécessaire pluralité des missions de l’Université, que sont notamment l’élaboration et la transmission des connaissances, le développement de la recherche comme de l’esprit critique et l’élévation générale du niveau de formation de la population.
Face au mouvement le gouvernement répond par la répression – nous nous exprimons en solidarité avec les étudiants et lycéens victimes des attaques policières et des calomnies. Cette bataille est légitime et les présidents d’université qui appellent les CRS et les gendarmes mobiles contre les étudiants ne font que prouver à quel point cette loi est mauvaise en leur donnant plus de pouvoir.
Nous nous exprimons solidaires des autres catégories de la population en lutte contre ce gouvernement – nous manifesteront autant que possible en commun car c’est ensemble que nous gagnerons.
Les Assemblés générale sont les seules représentantes démocratiques des étudiants et tous les étudiants sont appelés y participer.
Retrait de la LRU.