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Communiqué de presse commun "Postes aux concours : renoncement pour l’à‰cole, précarité pour les étudiants"

Signataires : UNEF, FSU (SNUIPP, SNES, SNUEP, SNEP, SNESUP), UNSA éducation, SE-UNSA, FAEN, UNL, SGEN-CFDT, FERC-CGT

mercredi 21 novembre 2007, par Antoine

Xavier Darcos a annoncé 18.000 places aux concours 2008 au lieu des 22.000 offerts l’an dernier. Alors que la première phase d’inscription aux concours de l’enseignement est close, cela explique sans doute les réticences du ministère à publier le nombre de postes ouverts. Par contre, on connaît le nombre d’emplois de stagiaires supprimés à la rentrée prochaine dans le second degré : 2130 ! Cette cinquième saignée en cinq ans pourrait abaisser à 7 500 le nombre de postes aux concours externes du second degré. Soit une baisse de 2 500 par rapport aux deux dernières années, qui avaient déjà atteint un niveau historiquement bas. Dans certaines disciplines comme l’EPS et pour les CPE on est déjà depuis plusieurs années à un recrutement ne permettant que le remplacement d’un personnel sur trois partant à la retraite ! Pour les COPSY c’est seulement un départ à la retraite sur 5 qui serait remplacé.
Dans le premier degré, la diminution de 670 postes de stagiaires cumulée au recrutement massif de listes complémentaires va entraîner une réduction d’au moins 1000 postes au concours.

L’avenir pour les étudiants qui se sont engagés dans une voie universitaire avec pour objectif de s’orienter vers les métiers de l’enseignement apparaît bien sombre.

Dans le second degré, l’argument de la démographie n’est pas suffisant pour expliquer une baisse aussi importante. Il est de plus conjoncturel puisque le nombre d’élèves augmente à l’école primaire. En réalité, il s’agit d’accompagner la diminution annoncée du nombre de fonctionnaires. De plus, cette politique de sous recrutements durables détourne nombre d’étudiants des métiers de l’enseignement et des concours. Elle met en péril des formations universitaires déjà fragilisées par un faible nombre d’étudiants inscrits.

Cette baisse du vivier produira une crise du recrutement dans les prochaines années. Pour y remédier, il faut non seulement rétablir le nombre de postes aux concours externes, mais aussi programmer les recrutements sur plusieurs années, afin de donner une plus grande visibilité aux étudiants.

L’avenir de l’École et du métier d’enseignant, de CPE ou de copsy apparaissent eux aussi de plus en plus sombres. Les suppressions massives de postes se traduisent déjà par l’augmentation des effectifs par classe et conduiront à une diminution de l’offre de formation et à un glissement des missions : baisse des horaires des élèves et suppression d’options.

Ce sont donc les conditions d’un enseignement de qualité qui sont remises en cause. C’est pour imposer d’autres choix en matière budgétaire que les personnels de l’éducation nationale, les lycéens et les étudiants seront dans la grève le 20 novembre.

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