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RED 81 - juin/juillet 2007

Cette année n’a pas été marquée que par la victoire de
Sarkozy et de ses alliés. Elle a aussi été remplie de luttes.
Les actions de solidarité avec les sans-papiers, la grève
de PSA, les luttes contre les licenciements dans de nombreuses
entreprises... Des mouvements dans la continuité
de ces dernières années. Ce qui tombe bien, puisque du
point de vue du Parlement, on prend les mêmes et on
recommence... En pire !

Les attaques vont se multiplier et se durcir. Certaines sont
déjà programmées. La réforme de l’ordonnance de 1945
concernant la justice des mineurs et l’instauration de peines
plancher pour les « récidivistes » en est une des principales.
Cela impliquera encore plus de répression pour
tous ceux qui oseront se révolter.

Un autre projet du gouvernement est d’ataquer frontalement
notre éducation, notamment avec la loi d’autonomie
des universités et la mise en place des Pôles de recherche
et d’enseignement supérieur (PRES). Cela veut dire une
universités d’élite, où l’accès au savoir est réservé à ceux
qui en ont les moyens. Les autres devront se contenter
d’une formation à la précarité, par la multiplication de stages
non payés, de diplômes bidons.

Les conséquences seront dramatiques pour la jeunesse,
mais pas seulement. C’est le monde du travail dans son
ensemble qui est concerné. Sans des diplômes nationaux
et de qualité, la main d’oeuvre baissera en qualification,
et avec elle les exigences auxquelles les salariés peuvent
prétendre.

C’est bien des facs et des lycées que la riposte peut partir
dès la rentrée. On l’a vu ces dernières années, avec le
mouvement lycéen de 2005 et celui contre le CPE, la jeunesse
scolarisée peut être en pointe. Mais elle devra chercher
au plus vite la convergence avec d’autres secteurs,
chez les salariés et dans les quartiers. C’est tous ensemble
que nous infligerons une défaite au gouvernement.
Il n’y a pas de temps à perdre ! Le gouvernement se prépare,
alors nous aussi. Sur nos facs, dès maintenant nous
devons informer les étudiants des réformes à venir. La
période des inscriptions est une occasion de discuter
avec eux.

Nous préparons une année de luttes, et pas seulement en
France. C’est pourquoi nous organisons cet été les 24ème
Rencontres internationales de jeunes. Nous serons plus de
500 venus du monde entier dans un camp autogéré, pour
échanger nos expériences et coordonner nos résistances !
Le camp de Sarkozy et du MEDEF s’organise, le nôtre se
doit d’être à la hauteur !